vendredi 2 avril 2010
dimanche 17 janvier 2010
Pornography
Revenu ici après avoir ressorti un vinyle de Cure, Pornography plus précisément. C'est la musique qui m'inspire. Maintenant, là, par exemple, One Hundred Years semble résonner entre les murs. J'écoute, c'est clair tout en étant lourd, léger tout en étant obscur, où Robert Smith dévoile enfin ce que l'on peut appeler son "côté sombre", the dark side of the moon. C'est strident quand on y pense. The Cure, enfantant à cette époque même de Jésus et Marie, les enchaînant peu à peu à des expressions bruitantes, comme des rites funéraires où les cris de l'Être cher ricocheraient encore contre les parois d'une tombe. Sombre donc. Extrêmement sombre. Le très fatigué Robert Smith était encore à cette période au sommet de son art, jonglant entre désespoir, faiblesse, mal-être, peur, destruction mais traduit avec une pudeur infantile si touchante. Très sombre je vous ai dis, ne vous en déplaise. On le sens torturé de l'intérieur, perdu dans son propre personnage. Une valse mortuaire, ténébreuse. C'est beau. C'est somptueux. C'est sublime.
"Me perdant dans le noir
S'il te plait fais le bien
Courant dans la nuit
Je me perdrai demain
Mal cramoisi
Mon coeur explose
Ma mémoire en feu
Et quelqu'un m'écoutera
Au moins un court instant..."
The Cure, The Figurehead, Pornography
Inscription à :
Articles (Atom)